Dalla difesa sociale alla difesa della razza

L’article tente de décrire un épisode assez obscur, mais lourd de conséquences sur les politiques de discrimination, d’exclusion, et de massacres des États totalitaires au XXe siècle : il s’agit du moment où, au XIXe siècle, la question de la sécurité entre les nations – qui était fondamentalement l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Alessandro Fontana
Format: Article
Language:fra
Published: École Normale Supérieure de Lyon Editions 2003-07-01
Series:Laboratoire Italien
Online Access:http://journals.openedition.org/laboratoireitalien/336
Description
Summary:L’article tente de décrire un épisode assez obscur, mais lourd de conséquences sur les politiques de discrimination, d’exclusion, et de massacres des États totalitaires au XXe siècle : il s’agit du moment où, au XIXe siècle, la question de la sécurité entre les nations – qui était fondamentalement liée à l’état de guerre et aux rapports extra-juridiques entre les États – est associée à des pratiques sécuritaires internes aux États qui en prolongent et en renforcent les effets. S’appuyant sur la formulation par Beccaria et Bentham du système pénal classique, fondé sur les présupposés de la liberté morale, des intentions et de la responsabilité individuelle, l’article parcourt l’évolution des théories juridiques en montrant l’émergence progressive du concept de danger public et d’un droit pénal basé sur le concept de « légitime défense de la société contre les individus dangereux ». Ce nouveau système, perfectionné et radicalisé par l’école anthropologique italienne, qui formalise le concept de sécurité sociale, aboutira aux théories sur la sécurité de l’État sur lesquelles se sont basées les expériences du fascisme et des grands États totalitaires du XXe siècle.
ISSN:1627-9204
2117-4970