Étude du fonctionnement des nominalisations déverbales dans un contexte de déspécialisation

Dans cet article, nous nous intéressons au fonctionnement des nominalisations déverbales dans un corpus spécialisé (textes scientifiques et techniques) par rapport à un corpus général (articles de la presse quotidienne). Le point de vue global que nous adoptons est celui de la « déterminologis...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Condamines Anne, Picton Aurélie
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2014-07-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20140801238
Description
Summary:Dans cet article, nous nous intéressons au fonctionnement des nominalisations déverbales dans un corpus spécialisé (textes scientifiques et techniques) par rapport à un corpus général (articles de la presse quotidienne). Le point de vue global que nous adoptons est celui de la « déterminologisation » et, plus précisément, de ce que nous appellerons ici la « déspécialisation » de la connaissance. Ce terme renvoie au phénomène de transfert de la connaissance spécialisée vers le grand public, mais de manière moins directe que dans la vulgarisation, ce qui se traduit par des manifestations linguistiques moins évidentes, que nous voulons mettre au jour. La déspécialisation ne concerne donc qu’en partie les phénomènes de vulgarisation qui eux, s’inscrivent dans une volonté presque didactique de mettre à portée du grand public une connaissance spécialisée. Dans ce contexte, nous cherchons à baliser la question de la déspécialisation à travers une approche de linguistique de corpus. Nous proposons la mise en place de jalons méthodologiques pour observer ce phénomène complexe et présentons des résultats préliminaires de nos observations, entre données quantitatives automatisées et analyses qualitatives. Pour ce faire, nous nous focalisons dans cet article sur les nominalisations déverbales, dans la mesure où il est connu qu’elles apparaissent en plus grand nombre dans les corpus spécialisées que dans les corpus généraux (Kocourek, 1991). Du point de vue quantitatif, cette dimension (comparée en corpus spécialisé et général) est la première que nous examinons ; du point de vue qualitatif, nous présentons les premiers résultats d’une analyse fine de certaines des nominalisations.
ISSN:2261-2424