Summary: | Dans un contexte multiculturel, les questions sur les origines sont inévitables. Dans notre ère caractérisée par les migrations (inter)nationales et la mondialisation, la rencontre avec l’Autre qui vient d’ailleurs est de plus en plus fréquente et possible. Du côté du migrant, la question ne passe pas inaperçue. Certains trouvent cette question banale alors que d’autres la considèrent gênante ou même raciste. Prenant en compte les stéréotypes et l’hostilité montante vis-à-vis des migrations, devant cette question une hésitation peut être éprouvée chez le migrant par crainte d’un jugement. Chez les réfugié.e.s, la question est d’autant plus problématique car les discussions qui suivront contiendront des interrogations qui sollicitent éventuellement la mémoire très possiblement chargée de souvenirs et des mémoires traumatiques. Dans le cadre de notre Master, nous réalisons un mémoire intitulé « la Mémoire et l’oubli dans le contexte migratoire : l’exemple des réfugiés syriens au Canada et en Europe ». Cet article est issu de la recherche que nous effectuons. Il propose de chercher à comprendre comment la question « tu viens d’où ? » est perçue par des réfugié.e.s syrien.ne.s vivant en Europe et au Canada et quel en est l’impact, tout en prenant en compte les particularités des conditions de l’exode des Syriens.
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