ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES ÉCREVISSES EN FRANCE MÉTROPOLITAINE SELON LES ENQUÊTES NATIONALES MENÉES PAR LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA PÊCHE DE 1977 À 2001

Selon les enquêtes nationales menées par le Conseil supérieur de la pêche depuis 1977 en France métropolitaine, la répartition des espèces d’écrevisses montre que les espèces autochtones (Austropotamobius pallipes, Astacus astacus, Austropotamobius torrentium) sont soit rares, soit en forte rég...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: CHANGEUX T.
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2003-04-01
Series:Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/kmae:2003002
Description
Summary:Selon les enquêtes nationales menées par le Conseil supérieur de la pêche depuis 1977 en France métropolitaine, la répartition des espèces d’écrevisses montre que les espèces autochtones (Austropotamobius pallipes, Astacus astacus, Austropotamobius torrentium) sont soit rares, soit en forte régression, alors que les espèces introduites (Orconectes limosus, Pacifastacus leniusculus, Procambarus clarkii, Astacus leptodactylus) progressent. L’interdiction de transport vivant des espèces introduites, à l’exception d’A. leptodactylus, n’a pas enrayé le phénomène avec une accélération particulière de la progression de P. leniusculus ces cinq dernières années, certainement responsable de la recrudescence des cas de peste (Aphanomyces astaci). Les autres mesures favorisant les espèces autochtones, comme la limitation des prélèvements par pêche et les programmes de réintroduction, n’inversent pas la tendance. Il semble donc nécessaire de développer une politique de conservation centrée sur la préservation de l’habitat et le respect de certaines règles de prophylaxie à déterminer. Cela ne peut s’envisager que sur des bassins versants de petite surface facilement contrôlables s’il existe un fort engagement des autorités locales. Les 55 arrêtés de biotope, et surtout les 154 sites Natura 2000 avec leurs plans de gestion associés, apparaissent comme des voies prometteuses pour mettre en œuvre ce type d’actions en France. Le cas de l’île Corse, récemment colonisée par O. limosus, mériterait des mesures réglementaires particulières pour éviter que P. leniusculus et P. clarkii, ne la suivent dans l’avenir.
ISSN:1961-9502