De la porosité des frontières narratives, mémorielles et spatiales dans "Jonas de Mémoire" d'Anne-Élaine Cliche

Que se produit-il lorsque se reconstruire, s’imaginer, ne peut se faire que par le truchement de l’Autre? Plus qu’une découverte de soi par le reflet, Jonas de Mémoire est la preuve de la possibilité d’une écriture de soi, hors de soi. Elle rend possible l’expérience de soi en même temps qu’elle tr...

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Bibliographic Details
Main Author: Marilyne Lamer
Format: Article
Language:Spanish
Published: Universidade de São Paulo 2017-12-01
Series:Revista Criação & Crítica
Subjects:
Online Access:http://www.revistas.usp.br/criacaoecritica/article/view/132754
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description Que se produit-il lorsque se reconstruire, s’imaginer, ne peut se faire que par le truchement de l’Autre? Plus qu’une découverte de soi par le reflet, Jonas de Mémoire est la preuve de la possibilité d’une écriture de soi, hors de soi. Elle rend possible l’expérience de soi en même temps qu’elle transgresse et met à mal la frontière entre le soi et l’Autre. La porosité des frontières narratives, mémorielles et spatiales entre auteur, narrateur et personnage soulève d’emblée un rapport singulier à l’écriture qui se traduit par un travail soutenu sur la notion de séparation. À ce titre, l’usage frénétique du point-virgule et de coordonnants parviennent à figurer formellement le travail particulier de la mémoire à l’œuvre ce roman. Ces procédés de juxtapositions arrivent à donner une sensation de collage entre les phrases, à l’image d’un véritable patchwork où des frontières se rejoignent et s’amenuisent. Paradoxalement, ils marquent aussi l’inadéquation des mémoires et en instaurant une frontière typographique entre les deux. La présente étude envisage donc d’étudier le rôle de l’écriture et des éléments esthétiques et formels propres à l’œuvre qui agissent sur la frontière de l’ici et du là, du soi et de l’Autre, du présent et du passé qui affirment cette séparation en même temps qu’ils la nient.
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