Primos nefandos, parientes pobres, vecinos sospechosos: tres lanzas por los estudios ibéricos

La Miscellanée Pereira de Foios (c. 1571‑1577) est un vaste codex où l’on trouve copiés des documents historiques relatifs au passé récent, de même que 213 poèmes en castillan, en portugais et en latin. En dépit de l’irréductible sensation d’hétérogénéité qui a rebuté les lecteurs et les critiques d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: José Miguel Martínez Torrejón
Format: Article
Language:Spanish
Published: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne 2017-06-01
Series:E-Spania
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/e-spania/26728
Description
Summary:La Miscellanée Pereira de Foios (c. 1571‑1577) est un vaste codex où l’on trouve copiés des documents historiques relatifs au passé récent, de même que 213 poèmes en castillan, en portugais et en latin. En dépit de l’irréductible sensation d’hétérogénéité qui a rebuté les lecteurs et les critiques des deux côtés de la frontière, une lecture de la Miscellanée depuis des perspectives croisées (historique, poétique, rhétorique et d’histoire littéraire) et surtout une approche inclusive tant de l’espagnol que du portugais, révèle la relation de commentaire qui lie ces textes en prose et en vers, permettant une lecture unitaire du volume, caractéristique du pessimisme qui domine au Portugal à la veille de l’union ibérique. On indique, en ce sens, le désordre qui caractérise la figure de D. Sébastien et ses concessions économiques et politiques à Philippe II, lequel est à son tour attaqué pour comportements excessifs, ses dépenses, ses dettes et son ingérence dans les affaires portugaises. Dans les deux exemples ici étudiés, l’enchaînement des éléments recèle une allusion voilée à quelques graves secrets de cour comme la sexualité de D. Sébastien ou à la mort de D. Carlos de Austria, tout en dénonçant que le roi du Portugal ait donné au comte de Portalegre à l’ambassadeur de Philippe II, Juan de Silva. D’autre part, l’attribution à D. Manuel de Portugal de celui qui a été désigné comme le sonnet XXX de Garcilaso confirme la nécessité de considérer le corpus lyrique péninsulaire dans une perspective qui soit, véritablement, péninsulaire.
ISSN:1951-6169