Élégie fin de siècle et mort du lyrisme

Après les années romantiques qui semblent en marquer l’apogée, l’élégie de la deuxième moitié du XIXe siècle peut apparaître comme un genre suranné et nettement moins revendiqué. Elle entre pourtant en résonance avec le motif de la mort du poète ou de la poésie, motif d’abord romantique mais dont l’...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Hugues Laroche
Format: Article
Language:English
Published: Université du Sud Toulon-Var 2005-09-01
Series:Babel : Littératures Plurielles
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/babel/1049
Description
Summary:Après les années romantiques qui semblent en marquer l’apogée, l’élégie de la deuxième moitié du XIXe siècle peut apparaître comme un genre suranné et nettement moins revendiqué. Elle entre pourtant en résonance avec le motif de la mort du poète ou de la poésie, motif d’abord romantique mais dont l’urgence frappe encore davantage les post-romantiques : que dire encore après les chefs d’œuvre élégiaques de la 1re moitié du siècle ? Rien d’autre sans doute que la disparition programmée du lyrisme élégiaque et personnel. Le « je » s’en va et n’a de cesse, des sonnets-tombeaux de Mallarmé aux Élégies de Verlaine en passant par les Complaintes de Laforgue, que d’exposer sa misère en transformant, dans une sorte d’alchimie du verbe, la disparition du lyrisme en lyrisme de la disparition. Et, de ce point de vue, la référence à l’élégie comme « chant de deuil » est inévitable.
ISSN:1277-7897
2263-4746