Goethe et les animaux fossiles

L’intérêt tardif porté par Goethe à la paléontologie s’inscrit dans le prolongement de ses travaux d’ostéologie comparée. Appliquées à l’étude des animaux fossiles, ces recherches lui ont certes permis de jeter un pont entre formes anciennes et actuelles par le biais du « type ostéologique » en fais...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Jean-Michel Pouget
Format: Article
Language:deu
Published: Presses universitaires de Strasbourg 2015-07-01
Series:Recherches Germaniques
Online Access:http://journals.openedition.org/rg/868
Description
Summary:L’intérêt tardif porté par Goethe à la paléontologie s’inscrit dans le prolongement de ses travaux d’ostéologie comparée. Appliquées à l’étude des animaux fossiles, ces recherches lui ont certes permis de jeter un pont entre formes anciennes et actuelles par le biais du « type ostéologique » en faisant ressortir les continuités entre les êtres des différents âges de la terre. Mais la vision morphologique goethéenne perpétuait paradoxalement le fossé séparant ces deux mondes en opposant les formes actuelles, perfectionnées et belles, aux formes anciennes, rudimentaires et laides. Cette démarche ne permettait pas d’apporter de véritable réponse scientifique à l’énigme des animaux disparus. Or, Goethe aurait pu trouver une voie d’accès plus féconde à la paléontologie par le biais de son intuition précoce de l’origine vertébrale des os du crâne.
ISSN:0399-1989
2649-860X