Summary: | Le français comprend des séries de lexèmes comportant des suites régulières de
composants morphologiques adjoints à des bases lexicales : biologiste,
parisianisme, mathématicien, brumisation. Ces cas ne sont pas
homogènes : il peut s’agir de deux exposants construisant des lexèmes
appartenant
à des catégories référentielles et catégorielles distinctes (eg. -ique et
–ien pour mathématicien ; -ien et –isme pour
parisianisme ; -iser et –ion pour brumisation ; -
logie et –iste pour biologiste) ou bien il s’agit d’exposants
qu’on pourrait a priori estimer concurrents (eg. -logue et –iste
pour bactériologiste). Ces constatations entraînent plusieurs questions :
- Quelle est la nature de l’attraction entre les composants morphologiques
qui constituent ces suites ?
- Est il possible qu’il existe des formes construites à l’aide de la
consécution de deux exposants concurrents, comme on pourrait l’envisager pour
les
formes en logiste ?
- Ces suites sont elles analysées/analysables comme un unique exposant ou
une suite de deux exposants ?
- Et enfin, la régularité de telles constructions est elle l’illustration
de
l’émergence de nouvelles règles ?
La description de ces différents cas montrera que ces attirances n’ont comme
seul
point commun que la consécution des composants, mais que cette consécution
s’explique par des raisons linguistiques très différentes. En revanche,
l’ensemble
de ces cas conduit à reconsidérer la modélisation de l’analyse et nous amène à
proposer une représentation triangulaire plutôt que linéaire.
|