CONCEPTION DES DISPOSITIFS DE FRANCHISSEMENTS POUR LA FAUNE AMPHIDROME (CREVETTES ET POISSONS) DES COURS D'EAU ANTILLAIS : UNE REVUE.
La macrofaune des cours d'eau antillais est constituée principalement d'espèces amphidromes de crevettes d'eau douce (Palaemonidae, Atyidae et Xiphocarididae) et de poissons (Gobiidae). Si la croissance et la reproduction de ces espèces ont lieu en eau douce, le développement...
Main Authors: | , , , |
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2001-01-01
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Series: | Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems |
Subjects: | |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/kmae/2001047 |
Summary: | La macrofaune des cours d'eau antillais est constituée principalement d'espèces
amphidromes de crevettes d'eau douce (Palaemonidae, Atyidae et Xiphocarididae) et de
poissons (Gobiidae). Si la croissance et la reproduction de ces espèces ont lieu en eau
douce, le développement larvaire nécessite divers degrés de salinité. La construction de
prises d'eau (seuils et barrages collinaires) est susceptible de nuire à la fois aux
migrations de dévalaison et aux migrations d'avalaison. Les migrations de dévalaison sont
entreprises par les larves nouvellement nées qui sont emportées vers les estuaires par le
courant. Les prises d'eau induisent donc des taux élevés de mortalité larvaire par
entraînement des larves dans les conduites forcées. Les migrations d'avalaison sont
principalement le fait de juvéniles qui présentent un rhéotactisme positif et un potentiel
d'escalade des obstacles supérieurs à ceux des adultes. Les ouvrages de faible hauteur
réalisés au travers des cours d'eau représentent des obstacles qui sont généralement
franchis par escalade. Certains barrages collinaires réalisés aux Antilles ont été équipés
de dispositifs de franchissements. Aucun critère biologique n'a cependant été pris en
compte pour véritablement faciliter les migrations d'avalaison. En outre les migrations de
dévalaison par dérive ont été ignorées. Les exigences d'une libre circulation en relation
avec le cycle de vie amphidrome des espèces sont ici rappelées. Les taux élevés de
mortalité larvaire peuvent être réduits en évitant les prélèvements d'eau durant les pics
maximums de dérive qui ont lieu durant les premières heures après la tombée de la nuit.
En cas de prise d'eau en continu des dispositifs lumineux sont susceptibles d'orienter les
larves vers les dispositifs délivrant les débits réservés ; ces dispositifs limiteraient ainsi
l'entraînement des larves dans les conduites forcées. Limperméabilité des barrages
vis-à-vis des migrations d'avalaison peut disparaître complètement lorsque les ouvrages
comportent des dispositifs sommaires de franchissements - de types « cascade » ou
« passe en écharpe ».
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ISSN: | 1961-9502 |