Dynamique des paysages végétaux depuis la fin du Petit Âge Glaciaire au Spitsberg (79°N). Analyse intégrée de la reconquête végétale des marges proglaciaires.

Sous l'effet du réchauffement climatique postérieur au Petit Âge Glaciaire, la fonte des glaciers arctiques a libéré de nouveaux espaces conquis ensuite par la végétation. Le phénomène est bien marqué au Spitsberg où la présente étude est conduite. Celle-ci concerne les marges de cinq glaciers,...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Moreau, Myrtille
Language:FRE
Published: Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II 2005
Subjects:
SIG
MNT
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00011178
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/13/41/PDF/Moreau_these.pdf
Description
Summary:Sous l'effet du réchauffement climatique postérieur au Petit Âge Glaciaire, la fonte des glaciers arctiques a libéré de nouveaux espaces conquis ensuite par la végétation. Le phénomène est bien marqué au Spitsberg où la présente étude est conduite. Celle-ci concerne les marges de cinq glaciers, localisées sur la façade nord occidentale et dans le centre de l'île. Une première analyse a été conduite par relevés floristiques systématiques permettant de mettre en relation les phases successives de retrait glaciaire et de colonisation végétale. Le temps gouverne l'évolution de la végétation tant dans sa physionomie que dans sa composition. Ainsi, la séquence temporelle des cortèges floristiques s'ordonne partout de la même façon, depuis les stades pionniers jusqu'à des stades plus évolués. Cependant, la dynamique végétale n'est pas uniforme et n'opère pas sous la seule commande temporelle. Les configurations environnementales jouent aussi un rôle important qui se décline selon les échelles. C'est ce qui ressort de notre étude où les contextes environnementaux de chaque site sont mis en évidence comme facteur de différenciation de la végétation entre les cinq marges. Une deuxième approche a été conduite à échelle fine, à l'intérieur d'une marge proglaciaire pour préciser les termes de différenciation locale des milieux. Sur ce secteur, nous disposons d'un modèle numérique de terrain (MNT, 2 mètres de résolution) autorisant une étude intégrée de nombreux paramètres stationnels associés à la microtopographie. Cette approche a permis de relier les changements floristiques aux changements de contexte environnemental et d'identifier les conditions locales structurant le couvert végétal. Enfin, cette étude a débouché sur la mise en place d'une nomenclature de faciès paysagers dont la cartographie précise a été réalisée grâce à l'utilisation d'un modèle de probabilités conditionnelles.