Le Récit plastique<br />Le Fantasme comme modèle pour l'écriture d'un film

Robbe-Grillet, Lynch, Godard, Bergman, Suzuki, Satoshi Kon... Un certain cinéma s'illustre par son (inquiétante) étrangeté, effet d'une « dislocation » qui est celle de l'histoire dont le cours linéaire rassurant (destin de l'individu, Histoire des hommes, etc.) se voit perverti...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Cazenove, Pavel
Language:FRE
Published: Université Rennes 2 2008
Subjects:
art
Online Access:http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00348677
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/34/86/77/PDF/LE_RECIT_PLASTIQUE.pdf
Description
Summary:Robbe-Grillet, Lynch, Godard, Bergman, Suzuki, Satoshi Kon... Un certain cinéma s'illustre par son (inquiétante) étrangeté, effet d'une « dislocation » qui est celle de l'histoire dont le cours linéaire rassurant (destin de l'individu, Histoire des hommes, etc.) se voit perverti par une force organisatrice beaucoup plus libre, mouvante, plastique, fonctionnant par association, condensation, déplacement, glissement, métamorphose, etc.<br />Dans cette thèse, en parallèle à l'écriture d'un scénario de long métrage intitulé Le Cinquième Fantasme, nous analysons quelles sont les spécificités d'un tel « récit plastique » : nous désignons par cette expression une forme narrative proliférante (rhizomorphique) s'arrachant à la linéarité temporelle classique – le fil de l'histoire – pour se déployer dans un espace à plusieurs dimensions, un espace plastique, dans lequel le spectateur peut voyager à sa guise selon ses propres désirs, ses propres fantasmes, un espace au cœur duquel il taille sa propre temporalité, où il trace sa propre voie, où il écrit sa ou ses propre(s) histoire(s).<br />Pour rendre compte d'un tel « récit plastique », nous avons choisi de remonter très en amont de son écriture afin d'en révéler les mécanismes intimes. Cette thèse commence donc par une réflexion sur le fantasme comme modèle imaginaire en tant qu'il relève essentiellement des « processus primaires » : nous analysons les spécificités formelles de ce « psychodrame », en puisant pour cela dans le discours psychanalytique, afin de les réinvestir dans une possible écriture cinématographique. <br />Notre réflexion se situe au croisement de différents champs disciplinaires, notamment ceux de l'esthétique, de la théorie du cinéma et de la psychanalyse.