La productivité des noms composés en français du XVIIe au début du XXe siècle

La présente thèse est une étude approfondie de la productivité des noms composés français N-N, A-N, N-A et N-de-N du XVIIe au début du XXe siècle. La productivité morphologique des mots composés demeure un domaine très peu exploré, surtout en français. Les études antérieures sur la dérivation utilis...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Voskovskaia, Elena
Other Authors: Brousseau, Anne-Marie
Language:fr
Published: 2013
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1807/43746
Description
Summary:La présente thèse est une étude approfondie de la productivité des noms composés français N-N, A-N, N-A et N-de-N du XVIIe au début du XXe siècle. La productivité morphologique des mots composés demeure un domaine très peu exploré, surtout en français. Les études antérieures sur la dérivation utilisent principalement la mesure de productivité basée sur les hapax, soulevant la question de savoir si l’application d’une seule méthode est suffisamment fiable pour évaluer la productivité en composition. Dans cette thèse, la productivité des composés est calculée au moyen de trois mesures différentes : la mesure P basée sur les hapax (Baayen et Lieber 1991; Baayen 1992), la taille catégorielle de la famille morphologique (Baayen et Hay 2002) et la fréquence relative (Hay 2003). En outre, la productivité est analysée en tenant compte de la position de la tête morphologique et l’aspect régulier/irrégulier du composé. Je cherche à vérifier quatre hypothèses : 1) les composés réguliers sont plus productifs que les irréguliers ; 2) les N-N et N-de-N sont les types les plus productifs ; 3) il existe une corrélation inverse entre la productivité P et la fréquence relative ; 4) il existe une corrélation inverse entre la productivité P et la taille catégorielle de la famille morphologique. Les hypothèses #1 et #4 sont confirmées par les résultats obtenus : les formes régulières exocentriques sont les plus productives et le taux de productivité le plus élevée coïncide avec la taille catégorielle la plus basse. L’hypothèse #2 a été appuyée partiellement à cause de données lacunaires pour le type N-de-N. Toutefois, la corrélation inverse entre la productivité et la fréquence relative n’est pas confirmée en composition. La thèse a apporté plusieurs contributions : l’étude diachronique de productivité en composition, l’utilisation de différentes méthodes statistiques et un corpus original de composés français qui comporte 15 types différents.