Summary: | Le Canada à l’instar de plusieurs autres pays occidentaux fait face à une baisse importante du taux de natalité et à un vieillissement de sa population. La solution de l’immigration semble être retenue par ce pays pour combler le déficit en main d’œuvre afin d’éviter un ralentissement de la croissance économique. Nous nous intéressons dans cette étude aux immigrantes africaines accueillies par la province du Québec et cherchons à évaluer leur contribution à la fécondité. Pour ce faire, les données du fichier des naissances de l’Institut de la statistique du Québec et du recensement du Canada de 2006 ont été utilisées. Pour effectuer l’analyse, nous avons premièrement mesuré (avec les fichiers du registre des naissances) l’évolution dans le temps de la contribution des immigrantes africaines à la natalité au Québec. Et deuxièmement, nous avons évalué la relation entre la région d’origine des femmes et la variable "ayant un enfant de moins d’un an" (récente maternité). Nous avons procédé à une analyse descriptive, et également à une analyse multivariée en utilisant un modèle logistique, et en considérant des facteurs sociodémographiques.
Nos résultats montrent que les immigrantes africaines affichent un niveau de fécondité plus élevé par rapport à celui des natives et des autres immigrantes. Nous avons constaté que la contribution à la natalité et à la fécondité au Québec des immigrantes venant de l’Afrique Nord était plus importante que celles des autres immigrantes africaines. En outre, les résultats du modèle logistique montrent que les femmes immigrantes africaines de la première génération sont plus susceptibles d’avoir un enfant que les natives du Québec. Nous avons aussi remarqué un effet de la durée de séjour sur la fécondité des immigrantes africaines. Les résultats montrent que les immigrantes de la deuxième génération ont un niveau de fécondité proche des natives du Québec. Nous avons enfin trouvé que la fécondité des immigrantes africaines arrivées très jeunes au Québec est inférieure ou diffère peu de celle des natives du Québec. === Like many other western countries, Canada is facing a dramatic decrease of its birth rate as well as an ageing of its population. Immigration was chosen as a solution to make up for the workforce deficit in order to avoid a slowdown of the economic growth. For the purpose of this study we focus on African women immigrants in Quebec and we assess their contribution to fertility. To reach this objective, data from files of the birth registry of the Institut de la Statistique du Québec and from the 2006 census of Canada were pooled and used. In order to perform the analysis, firstly, we have measured (with the files of the birth registry) the evolution over time of the contribution of African women immigrants to the Quebec birth rate. And secondly, we have evaluated the relation between the women’s region of origin and the variable “having a child less than 1 year old” (recent maternity) obtained from the census. We have done a descriptive as well as a multivariate analysis, by using a logit model and by considering socio-demographic factors.
Our findings show that African women immigrants have a higher fertility level than native women or other immigrant women. Their contributions, mostly the contribution of those who are from North Africa, to the Quebec fertility rate were the highest among all immigrant women. In addition, results of the logit model highlight that African immigrant women of the first generation are more likely to have a child than Quebec native women. We also observed an effect of the duration of stay on the fertility of African women immigrants. The fertility behavior of African immigrant women of the second generation is relatively close to those of native women. Finally, we found that the fertility of African women immigrants who arrived at a very young age in Quebec tends to be lower than that of native women.
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