Summary: | La première partie de ce mémoire consiste en quatre suites de poèmes en prose, de longueurs variées. Ce recueil, dans lequel prédomine une thématique guerrière, met en scène la progression d'un sujet (« je »), de sa déroute à son affranchissement. La première suite le montre en lutte contre un monde qui s'écroule autour de lui après une rupture amoureuse. Dans la deuxième, écrite durant le conflit étudiant du printemps 2012, le sujet est assiégé, en proie à l'« inespoir ». La troisième, qui constitue le cœur du recueil, fait état d'un rapport problématique entretenu depuis toujours avec la date de sa naissance (jour de l'Armistice), qui amène le sujet à se confronter à ses ancêtres. La dernière suite marque un ressaisissement, le sujet entrant dans une relation consentie et assumée avec le territoire américain et son identité. La seconde partie de ce mémoire est un essai qui pose la question du rapport entre poème et poésie à partir de l'expérience poétique. Le poème, qui transforme le réel, en fait une représentation que l'acte de lecture actualise comme expérience. Appelé par l'horizon de la poésie, le poète aménage un espace entre les mots afin de pouvoir évoquer ce que ceux-ci peinent à exprimer. En s'appuyant sur ce que Michel Collot, après Maurice Merleau-Ponty, définit comme la structure d'horizon, le rapport du poème à la poésie y est abordé à travers les notions de réel, d'indicible, d'inspiration, de langage, et de circonstance. Cet essai expose comment, grâce à une physique de la parole qui permet de recharger de sensorialité le langage, le poème arrive à ouvrir un espace où l'on ressent la poésie non comme un effet de langage, mais comme une véritable présence.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : poème/poésie, expérience, horizon, réel, indicible, entre
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