Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite
Les gestes autodommageables constituent un critère diagnostique du trouble de personnalité limite (TPL) selon VAmerican Psychiatrie Association (1995) et peuvent être associés à l'impulsivité. Ces comportements autodommageables se traduisent par des gestes parasuicidaires, incluant Pautomutilat...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Others |
Language: | fr |
Published: |
2007
|
Subjects: | |
Online Access: | http://constellation.uqac.ca/380/1/030008678.pdf |
id |
ndltd-Quebec-oai-constellation.uqac.ca-380 |
---|---|
record_format |
oai_dc |
collection |
NDLTD |
language |
fr |
format |
Others
|
sources |
NDLTD |
topic |
Psychoéducation Psychologie |
spellingShingle |
Psychoéducation Psychologie Murray, Véronique Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
description |
Les gestes autodommageables constituent un critère diagnostique du trouble de personnalité limite (TPL) selon VAmerican Psychiatrie Association (1995) et peuvent être associés à l'impulsivité. Ces comportements autodommageables se traduisent par des gestes parasuicidaires, incluant Pautomutilation. L'objectif de cette étude est de vérifier si l'impulsivité, de nature motrice, cognitive ou affective est plus importante chez les personnes avec un TPL et présentant des gestes parasuicidaires comparativement aux personnes avec le même diagnostic, mais sans gestes parasuicidaires. De plus, une question de recherche est soulevée: « Existe-t-il une forme ou une combinaison de formes d'impulsivité impliquée chez les femmes avec un diagnostic de TPL et avec des comportements d'automutilation comparativement aux femmes avec un TPL, mais sans comportement d'automutilation?». Un échantillon de 22 participants volontaires (20 femmes et 2 hommes), dont l'âge moyen est de 39,2 ans (£7M6,44) avec un diagnostic de TPL a été recruté. L'échantillon provient d'une clinique spécialisée dans le traitement des troubles de la personnalité. Cet échantillon est réparti en deux groupes en fonction de la présence ou de l'absence de gestes parasuicidaires. Les participants ont répondu à un questionnaire sociodémographique et à un questionnaire sur le Dépistage et l'Évaluation du Besoin d'Aide alcool/drogues version 1.7 (DEBA alcool/drogues). Ensuite, ils ont complété l'échelle d'impulsivité de Barratt (BIS-10), la Tour de Londres, le NEO-PI-R ainsi que l'échelle de désespoir de Beck {Hopelessness Scale). Pour la question de recherche, un sous-échantillon de 18 femmes volontaires avec un diagnostic de TPL est formé et les femmes sont réparties en fonction de la présence ou non d'automutilation. Les résultats indiquent que la présence de parasuicide n'implique pas une plus grande impulsivité. En somme, les deux phénomènes ne sont pas reliés dans le contexte de cette étude, contrairement à ce que prévoyait la théorie. Cette constatation pourrait s'expliquer par le concept même de parasuicide qui n'est pas univoque et inclut beaucoup plus de comportements autodommageabîes que ceux pris en compte dans cette étude. De plus, un facteur d'induction émotionnelle semble avoir un rôle important dans la manifestation des gestes parasuicidaires. Or ce protocole n'induit pas directement de réponse émotionnelle chez les participants. D'autre part, des résultats significatifs sont observés concernant la question de recherche. Les participantes avec et sans automutilation ne se démarquent pas sur les mesures d'impulsivité motrice et cognitive mais se démarquent sur certains aspects affectifs de l'impulsivité. Elles se démarquent sur la délibération et l'ouverture aux actions, mais pas sur l'ouverture aux sentiments au NEO-PI-R bien qu'il y ait cohérence sur ces trois variables. Celles avec automutilation cotent plus bas. L'automutilation serait liée à une expérience émotionnelle moins profonde, ainsi qu'à un manque de planification avant l'action. Les participantes avec automutilation présenteraient plus de difficulté à initier des changements comportementaux liés aux activités quotidiennes. Ceci rendrait plus difficile l'adoption de nouveaux comportements, ce qui peut inclure les comportements susceptibles d'améliorer la régulation émotionnelle. Conséquemment, il demeure possible que l'automutilation soit un moyen de régulation émotionnelle. |
author |
Murray, Véronique |
author_facet |
Murray, Véronique |
author_sort |
Murray, Véronique |
title |
Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
title_short |
Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
title_full |
Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
title_fullStr |
Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
title_full_unstemmed |
Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
title_sort |
effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite |
publishDate |
2007 |
url |
http://constellation.uqac.ca/380/1/030008678.pdf |
work_keys_str_mv |
AT murrayveronique effetdelimpulsivitemotricecognitiveetaffectivesurlapresencedeparasuicideschezungroupedepersonnesayantuntroubledepersonnalitelimite |
_version_ |
1718501922941435904 |
spelling |
ndltd-Quebec-oai-constellation.uqac.ca-3802017-07-20T17:50:51Z http://constellation.uqac.ca/380/ Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite Murray, Véronique Psychoéducation Psychologie Les gestes autodommageables constituent un critère diagnostique du trouble de personnalité limite (TPL) selon VAmerican Psychiatrie Association (1995) et peuvent être associés à l'impulsivité. Ces comportements autodommageables se traduisent par des gestes parasuicidaires, incluant Pautomutilation. L'objectif de cette étude est de vérifier si l'impulsivité, de nature motrice, cognitive ou affective est plus importante chez les personnes avec un TPL et présentant des gestes parasuicidaires comparativement aux personnes avec le même diagnostic, mais sans gestes parasuicidaires. De plus, une question de recherche est soulevée: « Existe-t-il une forme ou une combinaison de formes d'impulsivité impliquée chez les femmes avec un diagnostic de TPL et avec des comportements d'automutilation comparativement aux femmes avec un TPL, mais sans comportement d'automutilation?». Un échantillon de 22 participants volontaires (20 femmes et 2 hommes), dont l'âge moyen est de 39,2 ans (£7M6,44) avec un diagnostic de TPL a été recruté. L'échantillon provient d'une clinique spécialisée dans le traitement des troubles de la personnalité. Cet échantillon est réparti en deux groupes en fonction de la présence ou de l'absence de gestes parasuicidaires. Les participants ont répondu à un questionnaire sociodémographique et à un questionnaire sur le Dépistage et l'Évaluation du Besoin d'Aide alcool/drogues version 1.7 (DEBA alcool/drogues). Ensuite, ils ont complété l'échelle d'impulsivité de Barratt (BIS-10), la Tour de Londres, le NEO-PI-R ainsi que l'échelle de désespoir de Beck {Hopelessness Scale). Pour la question de recherche, un sous-échantillon de 18 femmes volontaires avec un diagnostic de TPL est formé et les femmes sont réparties en fonction de la présence ou non d'automutilation. Les résultats indiquent que la présence de parasuicide n'implique pas une plus grande impulsivité. En somme, les deux phénomènes ne sont pas reliés dans le contexte de cette étude, contrairement à ce que prévoyait la théorie. Cette constatation pourrait s'expliquer par le concept même de parasuicide qui n'est pas univoque et inclut beaucoup plus de comportements autodommageabîes que ceux pris en compte dans cette étude. De plus, un facteur d'induction émotionnelle semble avoir un rôle important dans la manifestation des gestes parasuicidaires. Or ce protocole n'induit pas directement de réponse émotionnelle chez les participants. D'autre part, des résultats significatifs sont observés concernant la question de recherche. Les participantes avec et sans automutilation ne se démarquent pas sur les mesures d'impulsivité motrice et cognitive mais se démarquent sur certains aspects affectifs de l'impulsivité. Elles se démarquent sur la délibération et l'ouverture aux actions, mais pas sur l'ouverture aux sentiments au NEO-PI-R bien qu'il y ait cohérence sur ces trois variables. Celles avec automutilation cotent plus bas. L'automutilation serait liée à une expérience émotionnelle moins profonde, ainsi qu'à un manque de planification avant l'action. Les participantes avec automutilation présenteraient plus de difficulté à initier des changements comportementaux liés aux activités quotidiennes. Ceci rendrait plus difficile l'adoption de nouveaux comportements, ce qui peut inclure les comportements susceptibles d'améliorer la régulation émotionnelle. Conséquemment, il demeure possible que l'automutilation soit un moyen de régulation émotionnelle. 2007 Thèse ou mémoire de l'UQAC NonPeerReviewed application/pdf fr http://constellation.uqac.ca/380/1/030008678.pdf Murray Véronique. (2007). Effet de l'impulsivité motrice, cognitive et affective sur la présence de parasuicides chez un groupe de personnes ayant un trouble de personnalité limite. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi. doi:10.1522/030008678 |