Le fantastique dans Le Spectre large de Gérard Prévot : Une analyse basée sur la théorie de Tzvetan Todorov

Ce mémoire est centré sur les caractéristiques fantastiques dans le Spectre large de Gérard Prévot (1975) et par la suite, sur une comparaison avec les caractéristiques d’un autre recueil de Prévot, la Nuit du Nord (1974), étudié par Ricci en 1993. Notre analyse est basée sur la théorie du fantastiq...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pettersson, Fredrik
Format: Others
Language:French
Published: Linnéuniversitetet, Institutionen för språk (SPR) 2018
Subjects:
Online Access:http://urn.kb.se/resolve?urn=urn:nbn:se:lnu:diva-79278
Description
Summary:Ce mémoire est centré sur les caractéristiques fantastiques dans le Spectre large de Gérard Prévot (1975) et par la suite, sur une comparaison avec les caractéristiques d’un autre recueil de Prévot, la Nuit du Nord (1974), étudié par Ricci en 1993. Notre analyse est basée sur la théorie du fantastique de Tzvetan Todorov qui met en avant l’hésitation à savoir si le phénomène énigmatique provient de l’étrange ou du merveilleux.         L’étude de l’œuvre littéraire de Prévot est intéressante car, comparé aux autres fantastiqueurs belges comme Jean Ray ou Thomas Owen, Gérard Prévot reste relativement inconnu et peu étudié.         Pour ce qui est du résultat, nous trouvons que les contes du recueil ont des qualités variées relativement à la théorie fantastique. Les principales caractéristiques fantastiques du Spectre large naissent surtout grâce à une narration à point de vue limité et au narrateur obscur, parfois inconnu. Le fantastique naît aussi grâce à l’intrigue qui fait venir la force perturbatrice, souvent à la toute dernière page.         En comparant nos résultats avec l’étude de Ricci (1993), nous trouvons plusieurs points en commun mais aussi de divergence. Prévot a écrit les deux livres en utilisant un lexique similaire et les contes se déroulent souvent dans des lieux similaires, dans le Nord — un lieu ayant des connotations mystiques. Un fantastique dit « social » se trouve aussi dans les deux recueils. La principale différence entre les deux livres est la narration. Tandis que le narrateur de la Nuit du Nord possède un savoir absolu qui lui donne le statut omniscient, il est clairement limité dans son point de vue et parfois anonyme dans le Spectre large. === This thesis is centred on the fantastic features in Le Spectre Large by Gérard Prévot (1975) and subsequently on a comparison with the features from another collection by Prévot, La Nuit du Nord (1974), studied by Ricci in 1993. The analysis is based on Tzvetan Todorov’s theory of the fantastic, which puts its emphasis on the hesitation whether the enigmatic phenomena has its origins in the natural (uncanny) or the supernatural (marvellous) world.         The research of Prévot’s literary work is interesting given that, compared to other Belgian fantastic writers such as Jean Ray or Thomas Owen, Gérard Prévot is still rather unknown and not much studied.         With regard to the results, it is found that the stories have a mixed qualities in relation to fantastic theory. In the better tales, the fantastic is born out of a narration with a limited point of view and a vague and sometimes unknown narrator. It is also born out of the plot which introduces the disruptive elements at the very last page.         When comparing the corpus with Ricci’s study (1993), several common features are found, but also a few differences. Prévot has written the two books using a similar vocabulary and the stories often take place in related environments – the North, a place with mysterious connotations. A fantastic which Ricci calls “social” can also be found in both collections. The main point of difference between the books is the narration. While the narrator in La Nuit du Nord has an omniscient status, the one in Le Spectre Large is clearly limited and anonymous.