La liaison entre les nouvelles formes de crédit et le développement en Afrique subsaharienne

Cette recherche est une contribution au débat sur la possibilité de concilier rentabilité, faible coût du crédit et large portée relative des institutions de microfinance. Elle discute aussi l’efficacité des subventions accordées à ces institutions. Enfin elle cherche à articuler la microfinance et...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Djade, Komi
Other Authors: Paris Est
Language:fr
Published: 2008
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2008PEST3007/document
Description
Summary:Cette recherche est une contribution au débat sur la possibilité de concilier rentabilité, faible coût du crédit et large portée relative des institutions de microfinance. Elle discute aussi l’efficacité des subventions accordées à ces institutions. Enfin elle cherche à articuler la microfinance et la croissance économique dans les pays d’Afrique subsaharienne. Notre étude produit des résultats qui tendent à montrer qu’en Afrique subsaharienne les institutions de microfinance issues de la privatisation directe ou indirecte d’anciens réseaux de collecte étatiques ont une rentabilité négative mais touchent un grand nombre de personnes. A l’inverse les institutions de microfinance d’origine locale ont une taille relative beaucoup plus faible, leur part dans la distribution du crédit total à l’économie est faible, mais elles sont rentables. Deuxièmement la politique de subventions doit encourager les institutions à devenir autonomes plutôt que chercher à pérenniser les situations acquises d’endettement, tout en cherchant à réduire l’effet des coûts fixes sur le taux du crédit. Finalement, de la nature de la politique économique dépendra le développement relatif des secteurs formel et informel. Par exemple, une politique monétaire restrictive favorisera le secteur informel alors qu’une politique monétaire expansionniste favorisera le secteur formel. === The aim of this dissertation is to contribute on the debate about the possibility to reconcile return, low cost of credit and high relative outreach of microfinance institutions. It deals with efficiency of the granted subsidies to these institutions and at last with the interaction between microfinance and economic growth in sub-Saharan Africa. The results of our study tend first of all to suggest that, in sub-Saharan Africa, microfinance institutions coming from the direct or indirect privatization of public development banks have a negative return but a high level of outreach, whereas microfinance institutions coming from local groups have a relative low size but are profitable and self-sufficient. The ratio of their gross loan portfolio to total loan is marginal. Secondly, subsidy policy should enforce microfinance institutions to become self-sufficient rather than perpetuate overdraft situations coming from the past. It should also aim at reducing fixed cost on loan rate. The development of formal and informal markets will depend on the nature of economic policy: a restrictive monetary policy will increase the informal market while an expansionist monetary policy will increase the formal market.