Les figures religieuses dans l'oeuvre de Gustave Flaubert

Nous traitons des figures religieuses dans l’œuvre de Gustave Flaubert et des questions qu’elles posent, en particulier celles associant La Tentation de Saint Antoine à Bouvard et Pécuchet. Ce qui nous a conduit à traiter du dialogue entre la religion et la science à travers des personnages démoni...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Nakajima, Taro
Other Authors: Paris Est
Language:fr
Published: 2009
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2009PEST1021
Description
Summary:Nous traitons des figures religieuses dans l’œuvre de Gustave Flaubert et des questions qu’elles posent, en particulier celles associant La Tentation de Saint Antoine à Bouvard et Pécuchet. Ce qui nous a conduit à traiter du dialogue entre la religion et la science à travers des personnages démoniaques et des figures de sages. Le drame de la croyance et la pensée anti-religieuse qu’ils incarnent, chacun à sa manière, seront repris dans les débats théologiques du roman encyclopédique. La science du Diable, en remontant aux origines du christianisme, dévoile à l’ermite la variété des formes religieuses et ébranle sa foi. De même, les deux héros du dernier roman mettront en doute le dogme chrétien et l’autorité cléricale par la lecture d’un manuel d’exégèse moderne, composé de savoirs ayant servi à la critique du Diable. La figure du prêtre, quant à elle, constitue une mosaïque d’idées reçues religieuses que Flaubert a glanées dans les ouvrages d’apologistes modernes. L’ambiguïté de la sainteté caractérise les figures religieuses partagées entre le besoin de croire et le désir de savoir, l’aspiration mystique et l’amour sensuel. Le thème du désir et de la sainteté rapproche La Tentation, Salammbô et les Trois contes. Nous y examinons la manière dont les savoirs du XIXe siècle, religieux et scientifiques entre autres, ont alimenté les figures religieuses dont les attitudes à l’égard des symboles tendent à en évacuer le contenu dogmatique. La critique du dogme n’est pas une négation des enthousiasmes religieux, mais un moyen d’inventer une poétique de la pluralité et de retrouver le sentiment religieux qui est à l’origine de toutes les croyances === Pas de résumé en anglais