La philosophie islamique dans la pensée du 18ème siècle : traduction et commentaire du traité De philosophia Saracenorum de Jacob Brucker

A partir du milieu du 17ème siècle, dans une Europe déchirée par les conflits religieux, et alors que les philosophes commencent à redéfinir les principes de la religion, de la politique et de la morale, l’on découvre le monde musulman à travers les récits de voyage et les travaux des orientalistes....

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Kabiri-Dautricourt, Firouzeh
Other Authors: Paris 4
Language:fr
Published: 2010
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2010PA040039
Description
Summary:A partir du milieu du 17ème siècle, dans une Europe déchirée par les conflits religieux, et alors que les philosophes commencent à redéfinir les principes de la religion, de la politique et de la morale, l’on découvre le monde musulman à travers les récits de voyage et les travaux des orientalistes. Tandis que les Anglais se penchent sur la question de la prophétie de Mahomet et les Français sur celle de son action politique et sur la littérature orientale, les Allemands se distinguent par leur intérêt pour la philosophie des musulmans. C’est le projet, d’inspiration leibnizienne, d’écrire une histoire universelle de la philosophie, qui amène le pasteur allemand Jacob Brucker à accorder une place non négligeable de son Historia critica philosophiae au traité De philosophia Saracenorum, dont l’écho en France n’est autre que le célèbre article Sarrasins de Diderot. Nous avons étudié la philosophie islamique dans la pensée du 18ème siècle à travers ce traité, en comparant les informations de Brucker avec celles de ses contemporains, et en tenant compte du combat des Lumières. De même, analysant les correspondances entre plusieurs chapitres de Brucker et quelques articles de Diderot, nous avons essayé de déterminer la dette de ce dernier envers le pasteur d’Augsbourg. === Beginning in the mid-17th century, when Europe was torn apart by religious conflicts and philosophers began to redefine the principles of religion, policy, and morals, one discovered the Muslim world through travel accounts and works of Eastern scholars. Whereas the English focused on the question of Muhammad's prophecy and the French on his political action and on Eastern literature, the Germans concentrated on the philosophy of the Muslims. It was the Leibnizian-inspired project of writing a universal history of philosophy which led the German pastor Jacob Brucker to dedicate a significant place in his Historia critica philosophiae to his treatise De philosophia saracenorum, whose echo in France is Diderot's celebrated Sarrasins. I have studied Islamic philosophy in 18th century thinking through J. Brucker's treatise, comparing it with that of his contemporaries, and taking into account the intellectual climate of the time and the "combat des Lumières." Similarly, by analyzing the associations between several chapters of Brucker's Historia critica and some articles by Diderot on Islamic philosophy, I have attempted to determine how much the authors of the Encyclopedia are indebted to the work of the pastor of Augsburg.