Généalogies de la morale : perspectives nietzschéenne et darwinienne sur l'origine des comportements et des sentiments moraux

Nietzsche comme Darwin envisagent la morale de manière évolutive, comme l'héritage temporaire de diverses sédimentations successives. Nietzsche comme Darwin remettent à plat toute une tradition antérieure, philosophique pour l'un, biologique et naturaliste pour l'autre. Tous deux pous...

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Bibliographic Details
Main Author: Sastre, Peggy
Other Authors: Reims
Language:fr
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2011REIML009/document
Description
Summary:Nietzsche comme Darwin envisagent la morale de manière évolutive, comme l'héritage temporaire de diverses sédimentations successives. Nietzsche comme Darwin remettent à plat toute une tradition antérieure, philosophique pour l'un, biologique et naturaliste pour l'autre. Tous deux poussent à voir la morale, certes comme un ensemble de règles et d'interdits structurant une société, mais comme un ensemble relatif, déterminé par des contextes, des environnements, des physiologies extra-morales. Le philosophe, comme le scientifique, eux mêmes inscrits dans une histoire et une évolution toujours inachevée à l'heure actuelle, font exploser les normes et les catégories morales anciennes, qu'elles soient métaphysiques, révélées, éternelles, fixes et définitives. Et tous deux, en observant, expliquant et critiquant la morale,provoquent une interrogation sur ses marges et son dépassement, par-delà d'ailleurs la science et la philosophie : qu'est-ce que l'individu pour le troupeau, qu'est-ce que l'homme pour son espèce ? === Nietzsche as Darwin are considering morality in an evolutionary way, as the legacy of various, impermanent and successive layers. Nietzsche as Darwin take a new look at an earlier tradition, one philosophical for the former, one biological and naturalist for the latter. Both evoke morals, indeed as a set of rules and prohibitions structuring a society, but morals as relative, determined by contexts, environments, extra-moral physiologies. The philosopher, like the scientist, whoare themselves enrolled in history and evolution which is yet incomplete, burst standards and old moral categories, whether metaphysical, revealed, eternal, fixed and final. And both, observing, explaining and criticizing the morality, are questionning its margins and its limits, beyond science and philosophy: what does the individual to the herd, what is the man for his species?