Vivre de l'inculte, vivre dans l'inculte en Basse Provence centrale à la fin du Moyen Âge : Histoire, archéologie et ethnoarchéologie d'un mode de vie itinérant

Les artisans-paysans forestiers et les pasteurs constituent toute une frange de la population des campagnes médiévales qui se caractérise et se différencie de ses contemporains par son mode de vie itinérant et son implantation temporaire dans l'inculte. Marginalisée dans l'imaginaire colle...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Burri, Sylvain
Other Authors: Aix-Marseille
Language:fr
Published: 2012
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2012AIXM3060
Description
Summary:Les artisans-paysans forestiers et les pasteurs constituent toute une frange de la population des campagnes médiévales qui se caractérise et se différencie de ses contemporains par son mode de vie itinérant et son implantation temporaire dans l'inculte. Marginalisée dans l'imaginaire collectif médiéval, elle est oubliée par l'historiographie, à cause de la dispersion et la fugacité des traces qu'elle laisse dans la documentation écrite et archéologique. Ce mode de vie itinérant découle de la pratique d'une activité fondée sur l'exploitation de ressources végétales ou animales, le plus souvent saisonnières, dont la répartition spatiale est, par définition, hors de l'espace cultivé, en marge des terroirs villageois. La mobilité des usagers de l'inculte revêt différentes formes et engendre par conséquent l'adoption de différentes stratégies résidentielles en fonction des activités : du simple mouvement pendulaire résidence-lieu de production jusqu'à l'implantation temporaire sur le lieu de production, au plus proche des ressources pour la durée de la saison d'exploitation. La construction d'habitat temporaire est le fruit de la conjugaison de contraintes techniques (chaîne opératoire technique, temps opératoire, surveillance des processus...), écologiques, temporelles, spatiales, et enfin réglementaires. === Woodlands craftsmen and shepherds make up a whole section of medieval rural population which is characterized and differentiated from its contemporaries by their itinerant lifestyle and their temporary settlement in the incultum. They are marginalized by medieval collective imagination and they have been forgotten by the historians, because their traces in written and archaeological sources are too scattered. Their mobility and their residential strategies depend on the exploitation of available seasonal resources, be it vegetal or animal. These seasonal resources are naturally found away from the areas already cultivated by local village people. This itinerant lifestyle takes on different forms, and results in different strategies from a pendular motion home-workplace to temporary establishment near to the raw materials during the season of exploitation. A temporary stay is determined by technical constraints (technical process and operational time), and also by environmental, time and law factors. Technology, time and space are connected, so it's necessary to study the « temporary dwelling » system as a whole from technical processes to social life, via the temporary encampments, which are the materialization of the way of life; this through a historical, archaeological and ethnoarchaeological cross-study