Summary: | Cette thèse porte sur les rapports de pouvoir dans les associations d’entraide féminines. La sous-représentation des femmes dans les instances décisionnelles, justifiée par les formes de leadership féminins, notamment d’absence de pouvoir, nous ont conduite à la question de l’exercice de pouvoir au sein de ces associations. Nous avons posé l’hypothèse que les associations féminines tendent à instituer de nouvelles formes de pratiques dont les cadres de référence s’inscrivent dans des chaines complexes de solidarité et de pouvoir, combinant des rapports de réciprocité tout en articulant intérêts collectifs et intérêts individuels. Pour cela, nous proposons une approche des associations féminines par l’analyse des rapports de pouvoir, où sont inclus des intérêts collectifs mais également des intérêts individuels. Nous avons étudié ces phénomènes à travers les observations de terrain notamment dans les associations de tontine, les associations ethniques et les associations de marchés et nous montrons que les pratiques d’entraide et de solidarité qui fondent ces associations sont remises en cause par des logiques de pouvoir, et d’accumulation de certains leaders. L’étude de ces associations laisse apparaître des luttes âpres pour leur contrôle et des modes de gestion de pouvoir autocratiques qui ne laissent pas de place à l’alternance à la tête de ces associations. === This dissertation explores power relationships in women mutual aid associations. Women underrepresentation in decision-making teams, which is justified by female leadership properties and notably lack of power, has led to the question of power exercise in those associations. We hypothesize that women associations create new practices whose reference frames are made of complex power and solidarity chains, intertwining reciprocal relationships as well as group and individual interests. To this end, we approach women associations under the power relationships angle where group interests mix with individual ones. We proceed through field observations in tontine groups, ethnic associations and market retailers associations. We show that mutual aid and solidarity practices are damaged by power relationships and some leader’s accumulation logics. Study of women associations shows fierce control taking contests. Autocratic power management methods prevent changes of management team.
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