Collaborer et intéragir dans les bureaux : l'émergence matérielle, verbale et incarnée de l'organisation

La thèse donne à voir et à comprendre en quoi consistent les organisations et l’expérience du travail dans les organisations à partir de l’analyse d’interactions verbales, corporelles et matérielles filmées dans des bureaux. Développant une approche praxéologique originale du côté de la recherche su...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tuncer, Sylvaine
Other Authors: Paris, ENST
Language:fr
Published: 2014
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2014ENST0030/document
Description
Summary:La thèse donne à voir et à comprendre en quoi consistent les organisations et l’expérience du travail dans les organisations à partir de l’analyse d’interactions verbales, corporelles et matérielles filmées dans des bureaux. Développant une approche praxéologique originale du côté de la recherche sur les organisations, nous contribuons en outre aux travaux sur les interactions en interrogeant la présence de l’institution dans des formats interactionnels, dans une démarche comparative que permet le corpus. L’exposition de notre ancrage théorique au croisement de ces courants nous conduit à une question épistémologique : est-il possible d’extraire des interactions en coprésence le Quoi du travail d’organisation, tel que l’ethnométhodologie a pu le formuler pour le travail professionnel ? Les résultats empiriques de l’enquête sont ensuite présentés dans cinq chapitres, chacun consacré à un phénomène ou moment de la vie dans les bureaux : les ouvertures des visites, les clôtures des visites, les appels téléphoniques pendant une interaction en coprésence, la mobilisation dans l’interaction du dispositif vidéo, et enfin les réajustements du cadre de participation. La comparaison des différents environnements de travail, des régularités au sein de chacun et entre eux, permet certaines découvertes. === The thesis endeavours to show and understand the very stuff of organisations and the experience of work in organisations, starting from the analysis of verbal, embodied and material interactions filmed in offices. Developing a praxeological, original approach within theories of organisation, we also aim to contribute to research on interactions by putting to question the relevance of institution within interactional patterns, through the comparative approach enabled by our corpus. A theoretical anchorage at the crossroads of these currents being set, we are lead to an epistemological question: is it possible to extract out of copresent interactions the What of organizing work, the way ethnomethodology did with studies of work? We present in the next five chapters our empirical results, each concerning one phenomenon or sequence of work in offices: opening a visit, closing a visit, answering an incoming phonecall during a copresent interaction, formulating the video cameras in interaction, and finally reajusting participation frame. Comparison of various work settings, of regularities between and within them, leads to some discoveries.