Summary: | La schizophrénie touche 1% de la population et comprend des symptômes positifs (hallucinations) et négatifs (affect émoussé), mais aussi des troubles cognitifs. Ici nous présentons deux expériences qui explorent l’interaction entre cognition, douleur et émotion chez les patients et les sujets sains. La première étude montre que des images émotionnelles peuvent détourner l’attention jusqu’à renverser les effets de groupement automatique. Cet effet est présent chez les patients comme chez les témoins. La deuxième étude est centrée sur la perception de la douleur en prenant en compte les différents mécanismes sollicités, dont le traitement émotionnel. Nos résultats, et notamment une P50 élevée chez les patients après la stimulation douloureuse montrent une hypersensibilité à un niveau très précoce. Les deux études montrent que les patients sont plus sensibles aux stimuli émotionnels et douloureux que ce que l’on pensait, ce qui devrait être pris en compte lors de leur prise en charge. === Schizophrenia is a severe mental illness affecting 1% of the population, and comprises positive (hallucinations) and negative symptoms (blunted affect), but also cognitive deficits. Here we describe two distinct studies which address the question of how emotion and cognition interact, in healthy subjects and in schizophrenia. In the first study we created a paradigm that shows how emotional stimuli distract subjects and thus interfere during the organization of visual stimuli. The effect is the same in patients and healthy controls.In our second study we explored pain perception by taking into account different mechanisms, and especially emotion processing. The results show that patients are more sensitive to pain than healthy controls as they present an elevated P50 which indicates an alteration at an early stage of processing. Both studies reveal that patients are more sensitive as previously thought which has to be considered when dealing with patients in hospitals and everyday life.
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