Summary: | Depuis ses débuts, la recherche eckhartienne somme toute relativement récente s'est fréquemment et assidûment penchée sur les grandes inspirations philosophiques et théologiques de Maître Eckhart; on ne compte plus les travaux valorisant les influences néoplatoniciennes, maïmonidiennes ou bien encore thomistes de la production du Maître thuringien. Celui-ci fut néanmoins inspiré par d'autres penseurs auxquels la communauté scientifique a accordé jusqu'à présent moins d'intérêt, c'est notamment le cas des mystiques rhéno-flamandes. Dans ce travail de recherche, nous nous proposerons d'analyser la pensée eckhartienne au regard de plusieurs oeuvres béguinales que sont Le Miroir des âmes simples, La lumière fluente de la Divinité ainsi que les Lettres, les Poèmes et les Visions hadewigiens afin d'affiner l'approche théologique et philosophique d'Eckhart et, ainsi, de mettre en valeur son originalité, de mieux comprendre sa quête singulière d'universalité et de mieux saisir son point d'ancrage. Comment la prodigiosité de la théologie eckhartienne s'est-elle affinée au contact de ces textes en langue vernaculaire? === Overall, Eckhartian research has frequently and assiduously leaned on the great philosophical and theological inspirations of Meister Eckhart since its beginnings; works that value Neoplatonist influences, as well as those of Maimonides and the Thomists of Thuringia are no longer given a second thought. This work, however, was inspired by other thinkers to whom the scientific community has, until now, accorded less interest, such as the Rhinish-Flemish mystics, who have notably been the subjects of this kind of indifference. In this paper, we will compare Eckhartian thought to several beguine works, namely, The Mirror of Simple Souls, The Flowing Light of Divinity, as well as the letters, poems, and visions of Hadewijch of Antwerp, in order to refine Eckhart’s theological and philosophical approaches, as well as to highlight his originality, to better understand his singular quest for universality, and his point of focus. How is it that the grandness of Eckhartian theology is refined through the analysis of these texts written in the vernacular of the period?
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