Summary: | Ma thèse constitue une étude de l'épiscopat byzantin à une période charnière de l'histoire de l'Empire. Les évolutions de l'épiscopat s'articulent autour de la conception de l'autorité des évêques, qu'ils fondent désormais davantage sur leur compétence intellectuelle. Le recrutement d'une partie importante de l'épiscopat parmi le clergé lettré de Constantinople modifie la représentation de leur autorité, qui ne repose pas exclusivement sur la grâce reçue lors de l'ordination et le pouvoir d'ordre. La formation poussée des évêques et les relations qu'ils maintiennent avec leurs amis intellectuels de la capitale ont des conséquences sur l'exercice de leur pouvoir dans leur diocèse. L'absentéisme des évêques étant limité, les prélats ont pris leur rôle au sérieux en dépit de l'opposition grandissante entre la capitale, dont ils sont issus, et les provinces, où ils officient. Les évêques ont mis en œuvre leur compétence intellectuelle, littéraire, théologique et juridique pour gouverner leurs fidèles, défendre les intérêts de leur diocèse et participer au synode permanent à Constantinople. Les liens avec l'aristocratie constantinopolitaines, matérialisés dans les correspondances, sont apparus cruciaux pour le bon exercice du gouvernement épiscopal. L'épiscopat ne résiste cependant pas à l'ensemble de ses contradictions, notamment celle entre les provinces et la capitale. Leur gouvernement est toujours susceptible d'être contesté aussi bien par les aristocrates, les moines ou les simples fidèles. === My dissertation studies the Byzantine episcopate at a crucial period in the history of the Empire. The evolutions of the episcopate revolve around the conception of the bishops' authority, which was based on their intellectual competence. The recruitment of a large part of the bishops among the literate clergy of Constantinople modifies the representation of their authority, which does not rest exclusively on the grace received during their chrismation and the power of order. The advanced intellectual training of the bishops and the relations they maintain with their friends living in the capital have consequences for the exercise of power in their diocese. The bishops' absenteeism being limited, the bishops took their role seriously in spite of the growing opposition between the capital from which they came and the provinces where they held their office. The bishops have implemented their intellectual, literary, theological and legal competence to govern their faithful, defend the interests of their diocese and participate in the pe1manent synod in Constantinople. The links with the Constantinopolitan aristocrats, materialized in the correspondences, appeared crucial for the good exercise of the episcopal government. The episcopate, however, does not resist ail its contradictions, especially that between the provinces and the capital. Their government is always liable to be contested by aristocrats, monks or lay people alike.
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