De Pas pire à Pour sûr : faits et effets des langues chez France Daigle

La littérature de l’Acadie du Sud-Est émerge dans un contexte lui-même déjà hétérolingue (Grutman). Le chiac porte d’ailleurs les traces de cette cohabitation linguistique puisque son caractère hybride traduit la forte interaction entre les communautés de la région. Or, son usage suscite-t-il une ré...

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Bibliographic Details
Main Author: Robidoux-Daigneault, Camille
Other Authors: Lapointe, Martine-Emmanuelle
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/16125
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spelling ndltd-umontreal.ca-oai-papyrus.bib.umontreal.ca-1866-161252017-03-17T08:19:47Z De Pas pire à Pour sûr : faits et effets des langues chez France Daigle Robidoux-Daigneault, Camille Lapointe, Martine-Emmanuelle France Daigle Littérature acadienne Chiac Acadian literature Hétérolinguisme Heterolinguism Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355) La littérature de l’Acadie du Sud-Est émerge dans un contexte lui-même déjà hétérolingue (Grutman). Le chiac porte d’ailleurs les traces de cette cohabitation linguistique puisque son caractère hybride traduit la forte interaction entre les communautés de la région. Or, son usage suscite-t-il une réflexion inquiète sur la situation diglossique du français acadien ou est-il strictement créatif ? Le présent mémoire porte sur le rapport à la langue dans les romans récents de France Daigle, soit Pas pire (1998), Un fin passage (2001), Petites difficultés d’existence (2002) et Pour sûr (2011), en mettant au jour les particularités sociolinguistiques et la façon dont le texte « parle la langue » (Gauvin). Bien qu’il mette à distance les présupposés idéologiques, l’œuvre de Daigle demeure extrêmement sensible au contexte socioculturel d’où il émerge. Ainsi, si l’œuvre s’affranchit d’un réalisme sociolinguistique, c’est afin de créer une « fiction linguistique » (Baetens Beardsmore) qui reconfigure l’imaginaire social de Moncton tout en intégrant certaines inquiétudes bien « réelles ». Qui plus est, la prise en compte de la polyphonie structurelle de l’œuvre permet de s’affranchir de la lecture ethnographique.  The literature of Southeast Acadie emerges in a context that is already heterolingual (Grutman). Chiac, the local vernacular, bears traces of this linguistic coexistence since its hybrid character reflects the strong interaction between the region’s communities. However, does its use arouses an anxious reflection on Moncton’s diglossic context or is it strictly creative? This thesis focuses on the relationship to language in the recent novels of France Daigle, Pas pire (1998), Un fin passage (2001), Petites difficultés d’existence (2002) and Pour sûr (2011), by uncovering sociolinguistic features and the way the text "speaks the language" (Gauvin). Although it puts away ideologies, Daigle's work remains highly sensitive to the cultural context from which it emerges. Thus, if the work is freed from a sociolinguistic realism, it is to create a "linguistic fiction" (Baetens Beardsmore) which reconfigures the social imaginary of Moncton while incorporating some "real" concerns. Moreover, taking into account the structural polyphony of the work overcomes the temptation of ethnographic reading. 2016-11-09T14:32:33Z NO_RESTRICTION 2016-11-09T14:32:33Z 2016-09-28 2015-08 Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation http://hdl.handle.net/1866/16125 fr
collection NDLTD
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sources NDLTD
topic France Daigle
Littérature acadienne
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Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355)
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Hétérolinguisme
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Robidoux-Daigneault, Camille
De Pas pire à Pour sûr : faits et effets des langues chez France Daigle
description La littérature de l’Acadie du Sud-Est émerge dans un contexte lui-même déjà hétérolingue (Grutman). Le chiac porte d’ailleurs les traces de cette cohabitation linguistique puisque son caractère hybride traduit la forte interaction entre les communautés de la région. Or, son usage suscite-t-il une réflexion inquiète sur la situation diglossique du français acadien ou est-il strictement créatif ? Le présent mémoire porte sur le rapport à la langue dans les romans récents de France Daigle, soit Pas pire (1998), Un fin passage (2001), Petites difficultés d’existence (2002) et Pour sûr (2011), en mettant au jour les particularités sociolinguistiques et la façon dont le texte « parle la langue » (Gauvin). Bien qu’il mette à distance les présupposés idéologiques, l’œuvre de Daigle demeure extrêmement sensible au contexte socioculturel d’où il émerge. Ainsi, si l’œuvre s’affranchit d’un réalisme sociolinguistique, c’est afin de créer une « fiction linguistique » (Baetens Beardsmore) qui reconfigure l’imaginaire social de Moncton tout en intégrant certaines inquiétudes bien « réelles ». Qui plus est, la prise en compte de la polyphonie structurelle de l’œuvre permet de s’affranchir de la lecture ethnographique.  === The literature of Southeast Acadie emerges in a context that is already heterolingual (Grutman). Chiac, the local vernacular, bears traces of this linguistic coexistence since its hybrid character reflects the strong interaction between the region’s communities. However, does its use arouses an anxious reflection on Moncton’s diglossic context or is it strictly creative? This thesis focuses on the relationship to language in the recent novels of France Daigle, Pas pire (1998), Un fin passage (2001), Petites difficultés d’existence (2002) and Pour sûr (2011), by uncovering sociolinguistic features and the way the text "speaks the language" (Gauvin). Although it puts away ideologies, Daigle's work remains highly sensitive to the cultural context from which it emerges. Thus, if the work is freed from a sociolinguistic realism, it is to create a "linguistic fiction" (Baetens Beardsmore) which reconfigures the social imaginary of Moncton while incorporating some "real" concerns. Moreover, taking into account the structural polyphony of the work overcomes the temptation of ethnographic reading.
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