La Junte des Philippines de Goya (1815) : regard sur le pouvoir colonial espagnol et le capitalisme financier

Notre analyse de l’imposante toile de Francisco Goya L’Assemblée de la Compagnie Royale des Philippines dite La Junte des Philippines (1815) vise à sortir cette œuvre de l’isolement où les études antérieures l’ont en grande partie maintenue. Nous désirons réinsérer ce tableau au cœur des dynamiques...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Occhietti, Raphaelle
Other Authors: Porterfield, Todd
Language:fr
Published: 2012
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/8513
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collection NDLTD
language fr
sources NDLTD
topic Histoire de l’art
XIXe siècle – Espagne
Francisco Goya y Lucientes
Compagnie Royale des Philippines
Imaginaire des colonies
Bourgeoisie libérale
Salle de finances
Art history
19th century – Spain
Francisco Goya y Lucientes
Royal Company of the Philippines
Colonial imaginary
Liberal bourgeoisie
Finance room
Communications and the Arts - Art History / Communications et les arts - Histoire de l’art (UMI : 0377)
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Francisco Goya y Lucientes
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Occhietti, Raphaelle
La Junte des Philippines de Goya (1815) : regard sur le pouvoir colonial espagnol et le capitalisme financier
description Notre analyse de l’imposante toile de Francisco Goya L’Assemblée de la Compagnie Royale des Philippines dite La Junte des Philippines (1815) vise à sortir cette œuvre de l’isolement où les études antérieures l’ont en grande partie maintenue. Nous désirons réinsérer ce tableau au cœur des dynamiques artistiques et économiques mondiales à l’orée du XIXe siècle. Le regard lucide que nous portons sur le tableau de Goya s’appuie sur une approche historique issue de la pensée postcoloniale actuelle. Par un renversement de perspective depuis la salle de réunion vers l’empire espagnol, nous plaçons l’œuvre dans une trame de relations mondiales entre la métropole et ses colonies. La Junte des Philippines révèle alors un point de vue particulier sur l’impérialisme espagnol en déclin. Loin d’être close sur elle-même, l’œuvre articule une série de thématiques qui répondent aux exigences artistiques de l’époque, notamment de la bourgeoisie libérale. Le traitement qu’opère La Junte de la commémoration d’une rencontre d’actionnaires met au jour une conception visuelle du capitalisme mercantile et financier présent en Espagne et en Angleterre. L’intrigue artistique que déploie Goya possède une signification d’envergure historique qui contribue à la valeur d’actualité de La Junte des Philippines. === This thesis is a study of Francisco Goya’s imposing painting The Assembly of the Royal Company of the Philippines, more commonly known as The Junta of the Philippines (1815). It seeks to remove the work from the isolation in which previous studies have largely kept it confined and to situate it at the core of the global artistic and economic nexus that marked the early nineteenth century. My account is informed by a historical approach that is anchored in current postcolonial theory. By inverting the painting’s perspective, to open it from the assembly room onto the Spanish Empire, I place the work at the centre of a rich web of global relationships that link the metropole and its colonies. Seen in this light, the Junta of the Philippines evinces a particular point of view of the Spanish Empire in decline. Far from being closed in on itself, the work articulates a series of themes that respond to the artistic demands of the time, namely those of the liberal bourgeoisie. Goya’s depiction of a meeting of stockholders expounds a particular visual conception of British and Spanish merchant and financial capitalism. The artistic intrigue that Goya weaves in The Junta of the Philippines reverberates on a broad historical scale that confirms the painting’s present-day relevance. === Nuestro estudio sobre la imponente pintura de Francisco Goya La Asamblea de la Compañía Real de Filipinas llamada La Junta de Filipinas (1815) pretende sacar esta obra del aislamiento donde los estudios anteriores lo mantuvieron en gran parte. Deseamos reinsertar este cuadro al corazón de las dinámicas mundiales artísticas y económicas al lindero del siglo XIX. La mirada lúcida que damos al cuadro de Goya se apoya en un enfoque histórico nacido del pensamiento poscolonial actual. Por una caída de perspectiva desde la sala de reuniones hacia el imperio español, colocamos la obra en una trama de relaciones mundiales entre la metrópoli y sus colonias. La Junta de Filipinas revela entonces un punto de vista particular sobre el imperialismo español en decadencia. Lejos de ser cerrada, la obra misma articula una serie de temáticas que responden a las exigencias artísticas de la época, particularmente de la burguesía liberal. El tratamiento que opera La Junta de la conmemoración de un encuentro de accionistas da a luz una concepción visual del capitalismo mercante y financiero presente en España y en Inglaterra. La intriga artística que despliega Goya posee un significado de envergadura histórica que contribuye al valor de actualidad de La Junta de Filipinas.
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