Révolte étudiante, état et répression au Mexique le mouvement de 1968

Pour la plupart d'entre nous, l'année 1968 évoque ces étudiants qui en France arrachaient les pavés des rues pour ériger des barricades. Comme une traînée de poudre que l'étincelle américaine avait allumée, la contre-culture et le militantisme de gauche explosaient, illuminant le pays...

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Bibliographic Details
Main Author: Langlois, Nicole
Other Authors: Vandal, Gilles
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1997
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2107
Description
Summary:Pour la plupart d'entre nous, l'année 1968 évoque ces étudiants qui en France arrachaient les pavés des rues pour ériger des barricades. Comme une traînée de poudre que l'étincelle américaine avait allumée, la contre-culture et le militantisme de gauche explosaient, illuminant le paysage occidental d'une lumière psychédélique incompréhensible aux générations 'adultes'. Ce mémoire examine un mouvement contemporain beaucoup moins connu, sans doute parce qu'il a évolué à la périphérie de l'Occident, au Mexique. Et c'est pour cette raison qu'il nous paraît intéressant car, croyons-nous, la position géo-politique et les particularités économiques de la république font que ce mouvement initié par les étudiants de la capitale peut difficilement être similaire aux mouvements européens et américains, dans ses causes et ses objectifs. En effet, le PRI, ce parti-État au pouvoir depuis près de cinquante ans, n'a rien à voir avec les systèmes politiques occidentaux. Il est répressif, autoritaire, propagandiste, nationaliste, corporatiste: il accapare l'arène politique et accepte difficilement la critique. En conséquence, tout mouvement devient un danger, une trahison au peuple mexicain. Le mouvement de 1968 est un formidable révélateur du carcan dans lequel la société civique est enfermée par un parti unique et duquel elle tente de se dégager, au prix de plusieurs vies.