Internalisation différentielle des récepteurs Cysteinyl leucotriène 1 et 2 (CysLT1 et CysLT2) la voie dépendante des vésicules de clathrine est nécessaire à l'endocytose du CysLT1

Les récepteurs cystéinyl-leucotriène 1 et 2 font partie de la grande famille des récepteurs couplés aux protéines G. Ces deux récepteurs partagent une homologie de séquence de 38%, cette homologie étant particulièrement faible dans la région C-terminale. Tout d'abord, nous avons étudié la local...

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Bibliographic Details
Main Author: Audette, Karine
Other Authors: [non identifié]
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2007
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/3869
Description
Summary:Les récepteurs cystéinyl-leucotriène 1 et 2 font partie de la grande famille des récepteurs couplés aux protéines G. Ces deux récepteurs partagent une homologie de séquence de 38%, cette homologie étant particulièrement faible dans la région C-terminale. Tout d'abord, nous avons étudié la localisation et l'internalisation des deux récepteurs chez des lignées cellulaires HEK293 exprimant de façon stable l'un ou l'autre des deux récepteurs. Le récepteur CysLT1, localisé principalement au niveau de la membrane plasmique, s'internalise fortement (60%) au cours de la première heure de stimulation au LTD[indice inférieur 4] (Leucotriène D4) et s'accumule dans la région péri-nucléaire. L'internalisation reste soutenue même après 4 heures de stimulation et est bloquée par le Montélukast, un antagoniste spécifique du récepteur CysLT1. Par contre, le récepteur CysLT2 est situé majoritairement à l'intérieur de la cellule et très faiblement à la surface cellulaire à l'état non-stimulé. Une faible internalisation, soit près de 5%, est observée à des temps de stimulation inférieurs à 1 heure. Toutefois, une augmentation de l'expression à la surface des cellules est observée lorsque les cellules sont stimulées pendant plus de 2 heures au LTC[indice inférieur 4] (Leucotriène C4). Ce phénomène d'externalisation étant intriguant, nous avons étudié la fonctionnalité des récepteurs à la surface via des essais de production d'inositol phosphates après 2 et 4 heures de prétraitement au LTC[indice inférieur 4]. Nous avons obtenu des hausses de 4 fois de la production des inositol phosphates après 2 et 4 heures de prétraitement au LTC[indice inférieur 4] comparativement à un ratio de 2 fois lorsque prétraité à l'EtOH. L'autre partie du projet consistait à mieux définir l'internalisation du récepteur CysLT1 ainsi que les molécules impliquées. Premièrement, nous avons observé que les acides aminés 304 à 321 de la queue C-terminale du CysLT1 étaient cruciaux pour l'internalisation du récepteur. La cotransfection de mutants et dominants négatifs d'arrestines 2 et 3 a suggéré l'indépendance des arrestines pour l'internalisation du récepteur CysLT1. Nous avons aussi montré que les GRK (kinases de RCPG) 2, 5 et 6, la PKA ainsi que la caséine kinase 2 ne semblent pas nécessaires pour l'internalisation du récepteur CysLT1 contrairement aux PKC et à la caséine kinase 1 qui sont importantes dans ce processus. Ensuite, nous avons démontré que la cotransfection d'un dominant négatif de la dynamine 1A (K44A) empêche l'internalisation du récepteur CysLT1. Étant donné que le potentiel de signalisation du récepteur peut dépendre de la voie d'internalisation empruntée, nous avons étudié les voies d'internalisation possibles. Des prétraitements avec le sucrose hyperosmotique et la concanavaline A ont inhibé l'internalisation du CysLT1 respectivement de 90% et 70%, indiquant la participation des vésicules de clathrine. La baisse d'internalisation induite par certains agents désorganisant le cholestérol membranaire a amené certaines évidences de la participation des radeaux lipidiques. De plus, nous avons démontré l'importance d'un réseau d'actine intact dans le processus d'internalisation du récepteur CysLT1 via des agents qui induisent la dépolymérisation de l'actine. Nous avons obtenu des baisses significatives de l'internalisation de 57% et 43% suite à des prétraitements avec respectivement la cytochalasine D et la latrunculine B. Finalement, la réexpression rapide à la surface des récepteurs CysLT1 suite au retrait de l'agoniste suggère un recyclage rapide des récepteurs via les endosomes précoces. Les résultats de ce mémoire exposent des divergences au niveau de la localisation et de l'internalisation des récepteurs CysLT1 et CysLT2. Nos résultats suggèrent également que l'internalisation du récepteur CysLT1 est dépendante de l'activité de la dynamine et du réseau d'actine et qu'elle s'effectue via les vésicules de clathrine et possiblement via les radeaux lipidiques.